gage creed

Simetierre

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De : Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
Avec : Jason Clarke, Amy Seimetz, John Lithgow
2019

En attendant la suite de Ça (prévue pour le 18 septembre prochain), les réalisateurs Kevin Kölsch et Dennis Widmyer nous donnent un os à ronger : Simetierre. Soit l’adaptation toute neuve de l’un des bouquins les plus effrayants (et ficelés) de Stephen King, maître de l’horreur et surtout vache à lait préférée d’Hollywood.
Pour rappel, Simetierre raconte l’emménagement – dans une grande maison en bord de route – de la petite famille du docteur Lou Creed. Un généreux lopin de terre qui abrite en ses profondeurs un mystérieux cimetière pour animaux…

A la manière d’une production Netflix, ce remake semble découpé dans le patron grossier, vu et revu, du blockbuster  bankable à jump scare. Morose et sans personnalité, le film déçoit tant il semble suivre à la lettre la « to-do list de l’adaptation fidèle ». Les premières vingt minutes sont tout simplement affligeantes : les plans s’enchaînent à vive allure et les acteurs semblent lire un prompteur. A croire que les réalisateurs, pressés par la montre, oublient le secret d’un horror movie réussi : prendre le temps. Le temps de modeler une atmosphère, de créer un malaise, de fouiller la psychologie de la famille. En grillant les étapes pour aller directement à « l’effet », le film passe à côté de la grandeur de l’oeuvre originelle. Car Simetierre, avant d’être une histoire de zombies, c’est surtout une profonde et lancinante réflexion sur le deuil au sein de la famille. Une réflexion étayée sur des pages et des pages, et qui prend littéralement aux tripes, terreau parfait pour que l’horreur puisse y bourgeonner. En l’absence de cela, ce millésime 2019 reste, au mieux, un film de série B relativement divertissant à défaut d’être mémorable.

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